Quel drop choisir pour sa chaussure de running ?

drop

Le drop est sans doute après le poids l’information que regarde le plus le runneur ou la runneuse. Le problème, c’est qu’on entend tout et son contraire dans ce domaine. Je me propose donc de faire le point pour savoir de quoi on parle vraiment et aussi et surtout comment le choisir. Attention avant de continuer la lecture, je tiens à dire que je suis ni podologue, ni kiné, mais j’ai fait des études STAPS ce qui évitera un minimum de dire n’importe quoi, du moins je l’espère.

Le drop d’une chaussure de running : définition

La définition est relativement simple puisqu’il s’agit de la différence de hauteur entre le talon et l’avant du pied. Donc pour vous donner deux exemples qui vont parler à tout le monde, une tong à un drop de 0 et une chaussure à talon à des drops de 8, 10 voir 12 cm.

En course à pied ce fameux drop fait partie des éléments incontournables dans la conception d’une paire de chaussure de running. En général, dans le milieu de la course à pied le drop varie entre 0 et 12 mm. Enfin et pour conclure sur la définition, un drop de 12 était un standard, il y a encore quelques années seulement. Aujourd’hui le drop tourne le plus souvent autour de 10 mm, mais certaines marques se sont fait connaître avec des drops beaucoup plus faibles, Altra par exemple. Attention par contre on parle bien de différence de hauteur de semelle et pas d’épaisseur de cette dernière, ainsi chez Hoka, le drop tourne souvent autour de 4 mm.

le drop d'une chaussure de running

Le drop en vidéo

Comment comprendre le drop ?

Lorsqu’on est pied nu naturellement on va poser naturellement l’avant du pied et pas le talon. De plus, lorsque vous faites un sprint, votre corps va naturellement s’incliner sur l’avant et vous allez prendre vos appuis sur l’avant du pied.

Si l’on s’intéresse à l’anatomie du corps humain, un appui sur l’avant du pied offre un axe moins traumatisant pour votre cheville, votre mollet et vos genoux. Ils sont également plus alignés, offrant de ce fait plus de puissance.

Attention, je ne suis absolument pas en train de dire qu’il faut courir avec un drop nul voire faible, car même si la position est plus naturelle, elle ne convient pas forcément à toutes et à tous. En effet, et comme je vous le disais tout à l’heure, il y a encore quelques années le drop était de 12 mm. Il est aujourd’hui autour de 10 mm. Beaucoup de personnes se sont donc habitué à courir avec des talons. Il va donc falloir réapprendre à courir, je peux comprendre qu’on n’ait pas forcément envie de se lancer dans ce type d’aventure. De plus en abaissant votre drop vous allez inévitablement sollicité plus vos tendons et vos mollets.

Le drop : une information discutable

Il faut savoir, que contrairement à ce qu’on pourrait croire, le fameux drop annoncé par le fabricant n’est pas une vérité absolue. Vous l’avez vue deux millimètres de plus ou de moins peut avoir une influence sur votre foulée. Il faut savoir également que ce calcul est effectué sur une chaussure en pointure 42. Ainsi, si vous faites du 36 ou du 45 le drop ne sera pas forcément le même. Alors ne soyez pas obnubilé par ce chiffre.

De plus, les marques ont bien compris que le drop pouvait être un argument marketing à moindre frais donc comme pour les téléphones ou les voitures qui proposent toujours plus de choses sans forcément que ça soit utile pour nous. Bref, le drop est une donnée à prendre en compte, mais elle ne doit pas être essentiel

Quel drop choisir pour sa chaussure : mon avis ?

Avant toutes choses aucune étude n’a permis de démonter de façon nette et définitive que vous allez améliorer vos performances en passant à un drop plus faible.

Si vous avez des douleurs articulaires ou si vous avez envie de changer de drop, rien ne vous empêche de la faire, mais dans ce cas, faites- le de façon progressive. Passez d’un drop de 10 à 8 puis à 6. Ce changement va obligatoirement avoir des effets mécaniques sur votre corps. Ils peuvent être aussi bien positifs que négatifs.

Si vous avez envie de faire le test vous pouvez essayer de faire quelques foulées sur du sable dur ou de l’herbe pour ne pas vous blesser.

  • Si sur la plupart des foulées, c’est votre talon qui vient se poser en premier alors dans ce cas rester sur un drop élevé
  • SI c’est l’avant du pied alors un drop plus faible vous sera normalement bénéfique.

Enfin et pour conclure, même si un drop faible permet de courir de façon plus naturelle et de façon plus économique, le but a ne pas perdre de vue est de se faire plaisir et c’est bien là l’essentiel. Perso, je pense qu’il faut bien plus faire attention à la largeur de votre future chaussures de running qu’au drop. Mais ça n’engage que moi.

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